
Signée Martine Chassé, cette très belle toile aux couleurs chaudes et intenses s’intitule Sainte-Marie à redécouvrir.
La Beauce vue par quelques-unes de ses artistes peintres : Gaétane Boucher, Martine Chassé, Marylène Faucher, Guylaine Jacques et Julie Morin.
C’est inspiré, c’est coloré, c’est plein de vie.
Vous pouvez admirer leurs oeuvres dans Carnets de la Beauce, une luxueuse plaquette de 128 pages publiée par l’éditeur montréalais Les Heures Bleues et vendue 39,95 $ en librairie.
Ce carnet consacré à la Beauce est le septième ouvrage de la collection.
Cinq carnets ont été consacrés à Montréal, au Vieux-Québec, à Charlevoix, à l’Isle-aux-Grues et à l’île d’Orléans.
Un sixième, intitulé Carnets de campagne, réunissait des aquarelles de Jean-Paul Ladouceur sur un texte de François Barcelo.
Dans Carnets de la Beauce, c’est l’écrivain Michel Jacques qui signe les commentaires.
Commentaires qui prennent la forme de petites touches impressionnistes.
Mais pas seulement. Avec élégance, Michel Jacques s’est donné la peine d’expliquer la Beauce. C’est-à-dire son histoire et ses gens.
Cette histoire commence en 1737 lorsque le seigneur Fleury de la Gorgendière, qui avait épousé la fille de Louis Jolliet, prit en main le développement de ce qui s’appelait alors la Nouvelle-Beauce. Et qui comptait à l’époque 239 habitants.
Pour l’essentiel, le seigneur recruta des gens de Québec et de ses alentours : «Issus des mêmes paroisses, les pionniers étaient déjà apparentés; ils constituèrent des noyaux stables qui facilitèrent leur enracinement, leur intégration et aidèrent au succès de la colonisation.»
La Beauce, aujourd’hui, avoisine les 100 000 habitants.
Deux choses caractérisent cette région : son impétueuse rivière, La Chaudière, dont les excentricités et les débordements défraient régulièrement la chronique, et le caractère autonome, débrouillard et entreprenant de ses habitants.
Les Beaucerons ont toujours eu à coeur la maîtrise de leur destin.
Cette mentalité a grandement favorisé le développement et l’essor économique de la Beauce. Une région dont la cohésion et la réussite suscitent l’admiration partout ailleurs au Québec.
Mais la Beauce, ce n’est pas seulement une vallée industrieuse et prospère. C’est aussi une campagne vallonnée, une terre de belle agriculture, une terre de forêts qui s’étendent à perte de vue, une terre de chasse et de pêche.
En plus de rendre hommage à la région, ce Carnets de la Beauce est une véritable invitation à s’y rendre.
Didier Fessou
Le Soleil
Source : Le Soleil